Coup de Gueule : Stop aux violences conjugales

Publié le par Anne Michel

A quelques jours de la Journée Internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, je souhaitais réagir sur ce douloureux sujet qui touche certes les femmes mais également les hommes.



Imaginez un instant qu'il s'agisse de votre soeur, de votre frère, d'un ou une amie proche, un voisin ou une voisine, ... !!!!



                                                                             












La violence conjugale est un sujet délicat c'êst la raison pour laquelle il doit être abordé afin de permettre à un maximum de personnes de bien prendre conscience du problème afin que ceux d'entre nous qui  se trouveraient témoin de tels agissement au lieu de garder le silence, agissent.


De votre courage, dépendra,  la vie d'une personne et notez bien cela n'arrive pas qu'aux autres, ouvrez les yeux et regardez autour de vous.


La plupart du temps, les personnes victimes de violences conjugales vont présenter des troubles émotionnels tel que la colère ou encore la honte.
Elles vont développer un sentiment de culpabilité, d'impuissance, d'auto-dévalorisation, un état d'anxiété, de panique, ou encore des manifestations phobiques.
D'autres troubles comportementaux peuvent également se manifester que ce soit en matière de nutrition, de sommeil,..... 

Les dépressions sont fréquentes et frappent plus de 50% des femmes victimes de violences conjugales. Elles sont caractérisées par une perte d'estime de soi, une prudence exacerbée, un repli sur soi, des troubles du sommeil et de l'alimentation, des idées et/ou tentatives de suicide.

 



Sous quelles formes peut se manifester la violence conjugale ?


Elle peut revêtir la forme psychologique :

La violence psychologique peut exister séparément ou n'être qu'un préalable à la violence physique. C'est une violence faite d'attitudes ou de propos humiliants, dénigrants, méprisants, de menaces ou de chantage. Cette violence insidieuse se poursuit sur une période souvent très longue.
Par un phénomène d'emprise, la victime, paralysée, subit sans rien dire les pires avanies pendant des années, cherchant parfois même des excuses à son partenaire.


Regardez et écoutez :

 

 




Dans le cadre des relations sexuelles entre conjoints lorsque celles-ci s'exercent sans consentement et/ou sous la contrainte, il y a violence conjugale.


La violence sexuelle est la plus cachée. L'homme violent oblige sa compagne à avoir des rapports sexuels malgrés elle, avec lui ou avec d'autres partenaires. Il peut parfois la forcer à sa prostituer. Les viols, les agressions sexuelles, les rapports acceptés sous la contraintes ou pour calmer le partenaire sont réguliers.


Les rapports sexuels sous la contrainte avec assouvissement des fantasmes les plus dégradants sont encore difficiles à quantifier car les victimes, eu égard au principe du «devoir conjugal», les évoquent rarement. Pourtant la loi est claire : "un homme contraignant une femme non consentante à avoir des relations sexuelles avec lui commet un viol s'il y a pénétration (pénalement, il s'agit d'un crime), une agression sexuelle s'il n'y a pas pénétration (pénalement, il s'agit d'un délit), — même si les deux personnes sont mariées." (article 222.23 du Nouveau Code Pénal)



La violence conjugale peut également s'exercer sur le plan économique :

Elle
s'exercera différement selon les milieux : allocation familiales ; revenus déposés sur un compte dont seul le partenaire détient la signature ; biens immobiliers mis sous la gestion de monsieur ou madame...
Cette forme de violence a pour objet de déposséder la victime de toute possibilité d'autonomie financière.




La violence conjugale se traduit la plupart du temps par des violences physiques qui se traduisent aux travers un gifle, de coups de pieds, de coups de poing, de coups avec des objets (couteau, cigarettes, ceintures, ....), .....


Regardez plutôt :


Violence conjugale envoyé par Cosmauxpolis.


Il est indispensable de sensibiliser l’opinion publique, de responsabiliser les jeunes, de donner les moyens aux associations concernées d’aider les femmes non indépendantes financièrement à quitter leur conjoint sans pour autant être à la rue, de parler avec toutes les femmes que nous fréquentons de ce sujet sensible afin d’informer celles qui, sans que l’on s’en doute nous-mêmes, sont peut-être victimes de ces violences sans savoir comment réagir.

 



Quelques chiffres :

Une femme meurt tous les trois jours de violences conjugales en France

47 573 faits ont été enregistrés par la gendarmerie et la police, ce qui constitue une hausse de plus de 30% par rapport à 2004 (36 231), mais pas une augmentation du nombre de cas : il y a plus de déclarations qu'avant (encouragées par la police et la justice), et il y a une nouvelle définition de la violence conjugale qui inclut désormais les violences faites par un ancien conjoint.

Les violences conjugales représentent plus du quart de l'ensemble des actes de violence.

En 2006, 137 femmes sont mortes des coups portés par leur compagnon (soit une femme tous les trois jours) et plus de 3 000 actes de violence ont entraîné une incapacité de travail supérieure à huit jours (en légère baisse, de 3 360 à 3 103).

Statistiquement, cela correspond à 18,7 faits de violence conjugale pour 10 000 femmes, mais avec des pointes dans certains département au-delà de 30 pour 10 000 femmes.

Ce nombre est à comparer avec une enquête de victimation réalisé en 2007 pour des faits de 2005 et 2006 : 410 000 femmes ont déclaré avoir subi des violences de leur conjoint ou ex-conjoint, soit 2,3% de l'ensemble des femmes âgées de 18 à 60 ans. Moins d'un quart ont donc donné lieu à un dépôt de plainte (21%).


Un homme meurt tous les dix jours de violences conjugales en France

Mais l'enquête de victimation révèle aussi que 127 000 hommes sont victimes de violences exercées par leur conjointes, soit 0,7% de l'ensemble des hommes âgés de 18 à 60 ans pour la même période. Or, seulement 2 317 plaintes ont été enregistrées pour de tels faits, les hommes renonçant encore plus que les femmes à déposer une plainte.
Ce qui signifie qu'un peu moins d'un quart des faits de violences conjugales sont exercés sur des hommes.
En 2006, 37 hommes mouraient, tués par leur conjointe, mais dans les trois quarts des cas, ces hommes battaient leur compagne




La violence conjugale est donc bien un phénomène qu’il ne faut pas sous-estimer.
Plusieurs organismes ont déjà été mis en place pour aider les femmes à sortir de cette situation difficile, mais il reste encore beaucoup à faire.

Il faut accorder plus d’attention au sort des femmes violentées que ce soit verbalement, psychologiquement, sexuellement ou physiquement et continuer d’ouvrir des refuges pour les protéger avec leurs enfants.
Aussi, il faut donner l’occasion à un maximum d’agresseurs de suivre une thérapie de groupe afin d’éviter qu’ils ne récidivent.

Il faut encourager les femmes à dénoncer leur mari violent et inversement,  donner plus d’outils à la population afin que chaque personne puisse détecter la violence et savoir comment agir lorsqu’il se retrouve en sa présence de façon à améliorer les relations interpersonnelles dans notre société.


Il faut aussi informer la population au sujet des mythes de la violence conjugale de façon à ce que ceux-ci cessent d’exister.


Je pense qu’en faisant tout cela, on arrivera un jour à réduire le nombre de victimes de violences conjugales.






Publié dans Politique Nationale

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R
<br /> L'Alcool est le facteur premier de ce phénomène inacceptable.RL<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Le problème est réel mais quelles solutions sont proposées ? Les enfants pris entre les feux de leurs parents sont aussi des victimes et pourtant le droit Français continue de privilégier les liens<br /> du sang plutôt que le bien de l'enfant. Cela fait aussi parti du problème....<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Bonjour Frédéric,<br /> <br /> Le journal le Monde de ce jour communique sur ce sujet sur le net dans un billet intitulé "Plus de 5,1 % de la population victime de violences en France" et consultable sur ce lien http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/11/17/plus-de-5-1-de-la-population-victime-de-violences-en-france_1268109_3224.html.<br /> <br /> Nous attendons des témoignages de personnes qui ont pu s'en sortir, de personnes vivant dans cette craintes quotidiennes.<br /> Les témoignages peuvent bien sûr être formulés sous un pseudonyme afin d'éviter tout risque inutile.<br /> <br /> Cordialement.<br /> <br /> Anne<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Bien vu Anne,la discorde est encore plus grave avec des enfants au milieu de ces couples qui se déchirent ...<br /> Un petit salut amical...<br /> <br /> <br /> <br />
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