Alors que le SIDA devrait être l'affaire de tous....

Avec la Secrétaire Générale du Cercle Réflexion et Avenir et Erebus, j'ai participé hier soir à MLK à un repas organisé par l'association Etoile Africaine dans le cadre de la Journée mondiale contre le  SIDA, ce qui m'a permis de rencontrer la Présidente et d'avoir un échange sur la réalité du Sida à Annemasse et au Burkin Faso.


Il a été l'occasion de faire un rappel sur cette maladie qui touche encore aujourd'hui beaucoup de monde.


Ce billet a pour objectif de vous faire un état des lieux de la maladie et de vous présenter ensuite le travail de l'Association Etoile Africaine.


Cette année encore, l’Onusida a remis son rapport sur l’épidémie de sida dans le monde. Sa lecture commence par des chiffres, des chiffres si importants qu’ils parviennent presque à faire disparaître ce qu’ils signifient pour les personnes touchées par le VIH/sida en terme de difficultés quotidiennes, de souffrances, de vies broyées.


En 2007, ce sont ainsi 2,7 millions de personnes qui ont été infectées par le VIH dans le monde. Dans le même temps, 2 millions en sont mortes, ce qui porte la population des personnes vivant avec le VIH/sida dans le monde à 33 millions de personnes.



La situation dans le monde :
67 % des personnes séropositives vivent en Afrique subsaharienne, soit 22 millions. En 2007, dans cette région, 1,5 million de personnes sont mortes du sida.
A l’échelle mondiale, les femmes représentent la moitié de toutes les infections à VIH — ce pourcentage reste stable depuis plusieurs années.
On estime que 370 000 enfants (de moins de 15 ans) ont été infectés par le VIH en 2007. Le nombre total d’enfants vivant avec le VIH a passé de 1,6 million en 2001 à 2 millions en 2007. Près de 90% d’entre eux vivent en Afrique subsaharienne.
 

Pour les personnes les plus exposées au risque, on relève depuis 2005 une multiplication par trois des activités de prévention axées sur les professionnel(le)s du sexe, les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes et les consommateurs de drogues injectables.


La discrimination reste un obstacle à l’accès aux services de prévention pour les populations les plus exposées au risque, et inversement, les pays qui protègent ces populations de la discrimination parviennent à toucher une plus grande proportion d’entre elles.

Le nombre de nouvelles infections à VIH devance toujours les progrès réalisés dans le nombre des traitements—pour deux personnes placées sous 
antirétroviraux, cinq autres contractent une nouvelle infection.

 

La situation en France :
Le sida est bien un miroir des inégalités. En France aussi, être séropositif va souvent de paire avec la précarité sociale et économique. Ainsi, plus du quart des personnes vivant avec le VIH/sida ont une invalidité reconnue ouvrant droit à des prestations, principalement à l’allocation aux adultes handicapés. Nombreuses sont celles qui n’ont pas de logement stable.

Dans notre pays, environ 150 000 personnes sont séropositives au VIH et 27 000 vivent avec le sida. Chaque année, 6 à 7 000 personnes découvrent leur séropositivité. Près d’un tiers d’entre elles sont des homosexuels.

 

La situation en Afrique

Afrique: les jeunes décimés :
Le sida menace l’avenir des jeunes générations en Afrique. C’est ce que met en évidence un rapport que l’UNICEF vient de rendre public. L’organisation appelle les responsables politiques à s’engager dans une " véritable guerre " contre l’épidémie.

Des chiffres effroyables :
Dans le monde, 6 jeunes de moins de 25 ans contaminés chaque minute. Lorsque vous terminé la lecture de cette page, six jeunes de moins de 25 ans à travers le monde auront contracté le virus du sida, la plupart d’entre eux en Afrique. Les jeunes de 15 à 25 ans représentent déjà aujourd’hui un tiers des séropositifs de la planète, soit dix millions de personnes. Parmi les victimes de la pandémie, on peut ajouter les dix millions d’orphelins du sida qui doivent vivre seuls parce que leurs parents ont succombé au virus.

Les enfants première victime :
L’Afrique, et particulièrement le sud-est du continent affichent les chiffres les plus terribles. Au Botswana, dans la tranche d’âge 15 à 24 ans, une jeune femme sur trois et un jeune homme sur sept sont infectés par le VIH. En Afrique du Sud, au Lesotho et au Zimbabwe, une jeune femme sur quatre et un jeune homme sur dix sont contaminés.

 

Parmi les conséquences de l’épidémie, l’UNICEF remarque que l’avenir des enfants est hypothéqué en Afrique subsaharienne. L’an dernier, 860 000 enfants ont été privés de leurs enseignants, morts du sida. Une conséquence d’autant plus dramatique de l’épidémie que c’est par le biais de l’éducation que doivent passer les messages d’information et de prévention.

Un effort d'éducation :

L’UNICEF préconise en effet une réponse forte en matière d’éducation. Ce que l’organisation appelle un " processus suivi d’éducation ". En clair, les enfants doivent être informés dès le plus jeune âge des modes de transmission de la maladie et de ses conséquences avec des mots qu’ils sont en mesure de comprendre. Ces informations doivent ensuite être répétées au fil des années, pour que les " enfants les assimilent peu à peu tout en grandissant ". D’après les études publiées, le risque de transmission du sida de la mère à l’enfant est de mieux en mieux compris. Une enquête conduite dans 18 pays touchés fortement par l’épidémie montre que dans 15 de ces pays de 60 à 96 % des femmes enceintes connaissent les mesures à prendre si elles sont séropositives.

 

Le constat que dresse l’UNICEF est plus qu’alarmant. Les responsables politiques sont sommés de mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires pour éviter la propagation du virus aux jeunes générations. L’UNICEF entend d’ailleurs porter la question devant le Conseil de sécurité de l’ONU estimant que le sida menace la sécurité nationale et la stabilité en Afrique.

L’exploitation sexuelle des enfants vecteur de la propagation du VIH/SIDA :

Le lien entre la propagation du VIH/SIDA et l’exploitation sexuelle des enfants constitue l’un des aspects les plus troublants et les plus complexes de cette épidémie. Qu’il s’agisse des mythes sur les vertus curatives des rapports sexuels avec de toutes jeunes filles ou d’attitudes macho prônant un comportement sexuel violent envers les femmes et les filles, la relation entre les abus sexuels sur les enfants et la propagation du VIH/SIDA est claire.

Les enfants sont entraînés de force dans le commerce du sexe (on estime leur nombre à un million chaque année). Ce sont eux qui risquent le plus de contracter et de propager le VIH/SIDA. Il est impératif de prendre des initiatives visant à s’attaquer directement à des comportements sexuels jusqu’à présent plus ou moins tolérés. tout en mettant les enfants à l’abri du commerce du sexe.

 

C'est en tout cas ce qu'il faudra tenter d'imposer lors du deuxième Congrès mondial contre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales, qui se tiendra du 17 au 20 décembre à Yokohama (Japon) et qui est organisé par l’UNICEF, ECPAT International, le groupe des ONG pour la Convention relative aux droits de l’enfant et le Gouvernement japonais. Les travaux de recherche et les réunions préparatoires ont montré qu’il fallait non seulement protéger les enfants victimes de l’exploitation sexuelle à des fins commerciales mais aussi réduire la demande chez les auteurs de ces sévices, des hommes le plus souvent. Contrairement à ce que l’on croit généralement, les études montrent que la majorité des exploiteurs sexuels ne correspondent pas au profil classique du pédophile. Ce sont souvent des hommes qui fréquentent des prostitué(e)s et qui par machisme ou indifférence choisissent des enfants de plus en plus jeunes comme partenaires sexuels.

Si, dans certaines régions du monde (surtout en Asie et en Afrique), les filles très jeunes sont particulièrement prisées, c’est parce que les questions de transmission du VIH/SIDA se heurtent à l’ignorance de la population et que les mythes sur les vertus curatives de la virginité abondent. En réalité, les enfants sont par nature plus vulnérables aux lésions, infections et maladies et ils sont rarement en mesure d’exiger des rapports protégés ou de repousser un agresseur violent. Dans certains des pays les plus durement touchés, le taux d’infection chez les adolescentes est cinq à six fois plus élevé que chez les adolescents. On estime à 13 millions le nombre de jeunes de 15 à 24 ans qui vivent avec le VIH/SIDA.



A Annemasse, que se passe t-il,

 

L'association Etoile Africaine, créée en 1992 par des ressortissants africains vivant en France et présidée par  Madame Aminata Ouadeba, habitant Annemasse contribue à la lutte contre la pauvreté et à la promotion du développement durable au Burkina, à travers l'épanouissement de la Femme et de l'Enfant et la lutte contre le VIH/SIDA et les IST, c'est l'objectif visé par l'association Etoile africaine.

Elle est représentée
au Burkina depuis maintenant deux ans.



Outre la lutte contre le VIH/SIDA, l'association Etoile africaine oeuvre également à la lutte contre la pauvreté, surtout des femmes. Car dira la présidente, la promotion du développement durable passe nécessairement par l'épanouissement des femmes, d'où la mise à leur disposition d'une unité de fabrication de savon. De même, le bien-être de l'Enfant est aussi au coeur des préoccupations de l'association, a expliqué sa présidente.



Cette association avait  reçu le prix de la Ville d'Annemasse dans le cadre du Forum Access en 2007.
Le projet de l'Etoile Africaine, consistait en la construction d'un centre de soins pour les malades du Sida à quelques kilomètres de Ouagadougou, au Burkina Faso.



Le 31 mai 2007, l'ensemble des Elus du Conseil Municipal avait voté le versement de 1.500,00 E dans le cadre de ce prix.



Hier soir, aucun représentant de la majorité municipale comme de l'opposition d'Annemasse n'était présent, hormis Monsieur Rigaud qui n'a fait qu'une très brève  apparition.




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