Pourquoi l'intégration de l'exploitation maraîchère ne coulerait-elle pas aussi naturellement de source dans le futur natur' parc du Brouaz?????
Samedi dernier, à l'occasion des portes ouvertes des serres municipales le plaisir nous a été donné d'aller à la rencontre des employés municipaux d'Annemasse en charge des parcs et jardins de la Ville qui oeuvrent aux quatre coins de la ville avec un remarquable talent.
Ces serres municipales est-il utile de le rappeler, se situent dans le quartier du Brouaz, quartier qui subit depuis quelques temps un total dépaysement avec notamment la construction de la future clinique, oups, Hôpital Privé Savoie Nord, la construction de chalets pour les nomades sédentarisés ainsi que le projet de création d'un espace naturel.
Le Dauphiné Libéré profita de cette manifestation pour publier dès lundi matin un article sur le quartier du Brouaz titrant "Le centre horticole jouera un rôle central sur le futur parc".
Le jeune journaliste signataire de cet article profite de cette manifestation pour nous expliquer le rôle futur, certes mais surtout dans d'autres conditions que le centre horticole aura à jouer dans le cadre de la création d'un grand parc naturel au Brouaz.
A cette occasion, la grande responsable du service parc et jardins de la ville à qui la parole est donnée nous vante toutes les qualités des terres "brouaziennes" et du site "brouazien" "au potentiel extraordinaire et jouissant d'une richesse naturelle".
Elle précise également au jeune journaliste que dans le cadre de la création du parc naturel, la structure horticole (autrement dit les serres municipales) "ne déménageront pas mais sera intégrée et demeurera au coeur de l'activité du futur parc."
La responsable du site argue également que l'emplacement sur lequel se situe les serres est une source très riche en biodiversité et illustre parfaitement la volonté d'un retour de la nature en ville. Enfin elle surenchérit en précisant que des résurgences d'eaux qui descendent du plateau sont présentes tant au niveau des serres qu'au niveau de la pisciculture.
La position de la responsable du centre est parfaitement défendable et on ne peut qu'y adhérer hormis un petit bémol.
En effet à quelques mètres se situe une exploitation maraîchère qui répond exactement aux mêmes caractéristiques que celles mentionnées par la directrice du Centre Horticole.
Or, à ce jour, et malgré ce que veut bien laisser entendre la Municipalité, la survie de l'exploitation agricole est bien remise en cause par le projet de création du parc naturel, c'est la raison pour laquelle l'Agriculteur (et non les agriculteurs, monsieur le journaliste) non seulement pour la défense de son outil de travail et mais aussi de sa Quinzaine d'employés n'a pas droit choix que de demander l'annulation du PLU voté le 21 avril dernier.
Il aurait été intéressant que le jeune journaliste, auteur de cet article prit quelques instants de son très précieux temps pour rencontrer l'agriculteur afin qu'il se rende compte très concrètement et personnellement du devenir de l'exploitation maraîchère.
En conclusion ce qui est fort regrettable dans cette affaire c'est qu'aucune discussion n'ait été engagée tout au long du processus de réflexion d'aménagement du quartier du Brouaz au niveau de la municipalité avec l'Agriculteur afin de trouver un terrain d'entente qui aurait pu permettre de ménager la chèvre et le choux, c'est-à-dire en langage clair intégrer l'exploitation maraîchère dans le schéma du Grand parc nature.
L'image d'une ville sachant créer un espace nature à l'échelle de l'agglomération tout en préservant l'agriculture et des emplois n'aurait-elle pas été tout aussi étincelante !!!!!