La restructuration du Centre Nautique s'invite "aux Chiffres et aux Lettres"
Lors du conseil municipal du 24 septembre dernier, la restructuration du Centre Nautique a fait l'objet d'un point "inattendu" de l'ordre du jour sous le titre de « Réhabilitation du Centre Nautique – Convention Ville / Annemasse Agglo ».
Au terme de cette convention, Annemasse Agglo "financera avec une partie des fonds genevois réservés aux opérations d'investissement, l'opération de réhabilitation du Centre Nautique".
Au mois d'avril 2009, nous avions été les premiers à prendre ce dossier en compte, à l'étudier en nous interrogeons tant sur le financement de la restructuration qui nous paraît toujours excessive et léser les Annemassiens puisque selon le pacte politique "Annemasse paye les travaux de restructuration avant de remettre le Centre à l'Agglo", que sur l'état de délabrement du centre nautique, que sur l'intérêt de la réhabilitation proposée.
Nous y reviendront dans la semaine au travers d'un autre billet.
Aujourd'hui dans ce billet, nous allons juste nous attacher à faire un flash back sur « l'affaire du Centre Nautique » qui avait suscitée nombre de réactions les plus incroyables les unes que les autres que nous portons à votre attention.
Afin de vous permettre de vous remémorer à nouveau le dossier de la piscine, il nous a semblé intéressant de publier les différentes interventions qui ont fait suite à la publication du billet publié le 18 avril 2009 et titrant Quand la Municipalité ne gère pas "en bon père de famille": le cas du Centre Nautique, (que nous vous invitons à reprendre également) et dans lequel nous vous avions non seulement montrer l'état de délabrement du patrimoine ainsi que notre incompréhension sur le fait que seule la Ville d'Annemasse se retrouvait à financer la restructuration du Centre Nautique, Centre qui devra répondre à l'issue des travaux aux besoins des établissements scolaires des 12 communes de l'agglomération , comme le stipule le pacte politique.
Lors du Conseil Municipal du 29 avril 2009, en fin de séance alors qu'aucune information préalable n'a été formulée aux Élus, Monsieur le Maire a procédé à la lecture d'un courrier du Président de l'Agglo, absent ce soir du Conseil Municipal, en réaction au billet cité ci-dessus.
Extrait du PV du Conseil Municipal du 29 avril 2009, page 54 :
Voici ce qu'écrit Monsieur Borrel :
« J'ai dû m'excuser pour la séance du Conseil municipal du 29 avril. J'aurais pourtant aimé y faire une déclaration sur les impostures et les mensonges répandus auprès du public annemassien par les blogs de votre opposition. Je ne voudrais pas désigner ici les personnes signataires, car j'ignore si votre opposition est toute entière concernée par cette démagogie. J'ose espérer que non. Car cette méthode d'expression permet d'affirmer les choses les plus extravagantes, et je pense que nous devrons trouver des moyens juridiques pour empêcher la calomnie. Mes collègues de l'Agglo sont indignés par les accusations de vol et de malhonnêteté dont ils sont l'objet. Peut-être porterai-je plainte en leur nom.
Les signataires prétendent avoir vu sur les bâtiments annemassiens des panneaux montrant qu' ils étaient devenus propriété de l'Agglo, et ils concluent: "nous avons payé des équipements qui aujourd'hui ne nous appartiennent plus". Voilà une tromperie caractérisée. Je demande aux auteurs de ce blog de donner des exemples de cette "appropriation par l'Agglo des biens de la ville d'Annemasse".
Peut-être les signataires ont-ils à l'esprit la mise à disposition par les deux villes d'Annemasse et de Gaillard des bâtiments de l"EBAG. Je vais y revenir dans un instant.
Il est également faux, et par ailleurs très désobligeant, de prétendre que l'ancien maire d'Annemasse que je suis, prévoyant sa future responsabilité de président de l'Agglo, a voulu la « faire bénéficier d'une piscine adéquate et le tout sans avoir à sortir un centime ». Le montage relatif à la piscine a été fait tout au contraire pour défendre à la fois les intérêts des contribuables annemassiens et ceux de l'Agglo. Il est extrêmement facile d'en faire la preuve.
Je vais vous faire, Monsieur le Maire, une double proposition. Puisque les démagogues qui se sont adressés par blog à vos concitoyens cherchent à faire croire que l'Agglo profite de la ville d'Annemasse, je vous propose que nous en venions à ce qui semblerait les satisfaire : retour de l'EBAG aux communes qui en avaient précédemment la responsabilité. La ville d'Annemasse réutiliserait ainsi son bâtiment de la rue des Glières, mais paierait annuellement les frais de fonctionnement de l'EBAG, à partager avec Gaillard, soit approximativement 600 000 € divisé par
2. Ce serait un étrange "cadeau" fait par vos élus de l'opposition aux contribuables annemassiens.
« Avant de terminer, j'ai reçu de la part du président de l'Agglo, Monsieur Borrel, une lettre. Comme il n'est pas là, il aurait voulu intervenir, mais il m'a donné cette lettre qu'il écrit au nom de ses collègues de l'Agglo. Je pense qu'on n'engagera pas le débat, on le laissera faire, d'autant plus qu'il interpelle un Élu qui s'est absenté. Je pense qu'il y reviendra quand il participera au prochain conseil municipal. Je tiens quand même à lire cette lettre, parce que j'ai dit un certain nombre de choses tout à l'heure concernant un problème de fond qui était Chablais-Parc. Mais il y a aussi d'autres propos qui sont tenus sur certains lieux, certains blogs il faut le dire, qui relèvent de la calomnie et de la malhonnêteté, et qui méritent d'être poursuivis pénalement.
Je vous fait une seconde proposition, telle qu'elle figure dans le blog : pas de rénovation de la piscine d'Annemasse, mais construction par l'Agglo d'une piscine neuve "en bord d'Arve", comme suggèré, ou ailleurs. L'Agglo acceptera volontiers. Vos contribuables, par contre, seront sans doute dépités de devoir payer pour les deux établissements, c'est à dire une part importante de la piscine neuve et la totalité de la rénovation de la piscine ancienne. Ce sera le second "cadeau" qu'ils recevront de votre opposition.
Tout cela prêterait à rire s'il ne s'agissait pas d'un discours facile adressé à des gens pas toujours informés, et qui peuvent croire, à travers ces mensonges, que l'Agglo travaille à leur désavantage. Je voudrais rappeler que Me MERMET a été, avec votre accord, désigné comme Conseiller communautaire à l'Agglo, où il siège. Je suis sûr qu'il est, tout cornme moi, offensé par les affabulations de ses colistiers signataires du dit blog. Il tiendra sans doute à prendre une position nette face à ces outrances. Je suis pour ma part, comme Président de l'Agglo, déterminé à ce qu'elles ne se reproduisent pas.
Je vous remercie de votre bienveillante attention à cette lettre qui peut évidemment, si vous le souhaitez, être lue devant le Conseil municipal et consignée au procès verbal.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Maire et Cher Collègue, l'expression de mes sentiments les meilleurs. »
Je vous propose donc de ne pas enchainer sur ce document. Je tenais à le lire et j'attends le retour de Monsieur Borrel pour qu'il puisse s'exprimer y compris en présence de Monsieur Mermet qui vous l'avez vu, n'est pas mis en cause sur le blog mais qui est interpellé en tant que Conseiller communautaire. »
Lors du Conseil Municipal du 28 mai 2009, j'ai souhaité réagir aux contrevérités mentionnées dans cette correspondance.
C'est ainsi que j'ai donc répondu publiquement à Monsieur BORREL, présent, pour affirmer à nouveau ma position sur le fait que les Annemassiens se trouvaient bien lésés financièrement dans le cadre de la restructuration du centre nautique ainsi que sur son état pitoyable, conséquence d'un manque certain de travaux d'entretien.
Extrait du PV du Conseil Municipal :
A l'issue, Monsieur BORREL prend la parole.
Je reproduis ic ses propos contenant non seulement les tentatives d'intimidations mais aussi les menaces à mon encontre mais surtout pour que vous vous rendiez compte de la manière utilisée.
Extrait du PV du Conseil Municipal :
Dans cette affaire le plus amusant, c'est que depuis que nous avons parlé de ce dossier, non seulement les positions de ceux qui avaient critiqué mes propos et mes intérrogations suite à l'examen approfondi de ce dossier, ne sont plus aussi figées que celles qu'ils avaient tenues il y a quelques mois encore, puisqu'ils s'interrogent à présent à leur tour sur la restructuration et son coût, mais en plus aujourd'hui une convention financière avec l'agglomération entre en scène alors que le pacte politique, outil de référence jusque là, stipulait :
"Transfert de la compétence à l'issue des travaux de rénovation financés par la Ville d'Annemasse".
La suite de cette affaire "Des Chiffres et des Lettres" au prochain épisode dans lequel nous continuerons à vous montrer au travers de nouveaux éléments qu'à nouveau les Annemassiens vont se trouver à financer pour cet équipement qui a vocation intercommunale et dont la restructuration n'apportera que peu de satisfactions et pour un coût réel exorbitant pour le contribuable annemassien.