"La misère dans la ville d'Annemasse est de plus en plus importante"
Lors du Conseil Municipal du 16 octobre dernier, il nous était proposé de verser au Centre d'Action Sociale (C.C.A.S), au titre de l'exercice 2008, une subvention d'équilibre d'un montant de 950.000 € (soit un peu plus que 6,2 millions de francs)
Le vote de cette subvention d'équilibre se fait annuellement et permet de s'interroger sur le bilan d'une partie de la politique sociale conduite dans le passé par Monsieur BORREL et aujourd'hui par Monsieur DUPESSEY, puisque le Maire est Président du C.C.A.S.
Force est de constater que celle-ci n'est pas à la hauteur des ambitions et des objectifs.
Dans le procès-verbal du Conseil Municipal du 20 septembre 2007, au point 24 relatif au vote de la subvention d'équilibre 2007 au Centre Communal d'Action Sociale (C.C.A.S.), Monsieur BORREL, s'exprimait en ces termes : "Je vous précise que dans le dossier ANRU, qui est actuellement à l'étude et qui est un dossier de renouvellement urbain, des services extérieurs à la ville ont établi un rapport qui est destiné à l'ANRU, rien à voir avec les interprétations politiques des uns ou des autres, ce sont des personnes totalement neutres qui emploient pour la Ville d'Annemasse le mot « prospérité » et qui emploient pour une partie des Annemassiens le mot de « grande précarité ».
"C'est cela la réalité annemassienne».
«C'est vrai d'une manière constante et d'une manière qui empire"
Ce n'est pas la peine de faire un dessin aujourd'hui pour voir que la misère dans cette ville prospère est de plus en plus importante. A continué de dire Monsieur BORREL lors de son intervention. »
Quel constat de la part de celui qui a géré notre Ville D'Annemasse durant 30 ans !
Que dire des politiques sociales menées avec les adjoints BOUCHER et GUERINOT si ce n'est un total échec.
Cela va encore continuer 6 ans car Monsieur DUPESSEY a gardé les mêmes adjoints et en allant jusqu'à renforcer son équipe d'adjointe désireuse de supprimer la viande dans les repas des cantines scolaires.
Après avoir jouer avec les emplois des annemassiens en perdant les entreprises que nous avions la chance d'avoir sur notre territoire, la municipalité voudrait jouer avec la santé de nos enfants.
Aujourd'hui, je m'interroge donc sur ce qui a été entrepris par les Municipalités en place et conduite aujourd'hui par Monsieur DUPESSEY, Maire d'Annemasse et adjoint dans la précédente mandature afin d'inverser ce constat « de la réalité Annemassienne » qui dure depuis des années .
La réponse est simple : Rien.
Au lieu de permettre l'implantation d'entreprises génératrices d'emplois comme c'est le cas dans d'autres villes de l'Agglomération, à Annemasse, la Municipalité privilégie la densification de logements, l'accès à des commerces de vêtements, d'assurances ou de banques et oriente toujours sa politique dans le "toujours plus d'assistanat»
L'Abbé Pierre disait : «La misère ne se gère pas. Elle se combat»
A Annemasse on fait le contraire !
Il aurait été par exemple plus judicieux de mettre en place une politique économique ambitieuse permettant à des entreprises de s'implanter prêt des voies de chemins de fer au lieu d'y construire le « futur palais d'Annemasse AGGLO ».
Le problème de la rue de la gare tient plus au manque de dynamisme du quartier qu’à la circulation, ce quartier, comme le Brouaz, a été oublié par les municipalités successives. Ce n’est pas un hasard si se trouvent concentrés autour de la gare tous les commerces de kébabs et épiceries communautaires.
Cela aurait eu deux effets positifs :
- D'un côté une activité économique qui aurait permis d'employer des Annemassiens en recherche d'emploi et,
- d'un autre, relancer le dynamisme qu'Annemasse mérite.
La vie à Annemasse est chère, c'est un constat.
Si aucune initiative n'est soutenue par une municipalité, le risque de la misère est présent.
A Annemasse, les politique successives n'ont de cesse à chaque problème de trouver comme unique solution la subvention, sans traiter en profondeur les causes et trouver des solutions.
A ce rythme la misère continuera hélas, faute de prise en charge par les pouvoirs publics locaux de leur responsabilité.
Il devient urgent de réagir et vite.