Tribune du Groupe "Pour Annemasse" dans le JIM 126 de janvier-février 2010
Deux mille dix,
Annemasse brille de mille feux, enfin, presque. Quelques mauvais esprits trouvent que le compte des lumens, des lux en tout genre, n’y serait pas. Le maire serait pingre sur ce chapitre et préfèrerait subventionner les syndicats plutôt que le commerce.
Le phare de la pensée municipale, dialectiquement appuyé sur le JIM, saura chasser ces atroces ténèbres calomnieuses. On ne va quand même pas broyer du noir, par de temps si cléments.
Car heureusement, il y a les fêtes. L’heure est aux bougies, aux lampions, au foie gras aux huitres, aux indigestions en tout genre, à l’éclipse de la grippe. Il n’y a rien de mieux qu’un beau Noël pour faire reculer le sinistre fléau, dans les médias, c’est à dire dans nos têtes. (D'ailleurs, il vaut mieux ça, parce que si on comptait sur l’organisation de la vaccination pour s’en débarrasser, on risquerait la déception).
L’instant est donc à la joie.
Mais, il y a les rabat-joie. Les cassandres de tout poil, qui pensent au proche avenir, les ingrats, et qui voient poindre les difficultés municipales.
Elles arrivent, elles sont ici.
Elles s’appellent : budget. Elles s’appellent : impôts locaux.
Annemasse a vécu de manière opulente pendant des lustres.
Aux produits ordinaires, des impôts locaux, dans un contexte de prospérité, à celui de la dotation globale de fonctionnement (DGF), s’ajoutaient d’opulents fonds frontaliers, et une manne du Casino.
On pouvait dépenser : subventions en tout genre qui ont permis de tisser tout un réseau de clients politiques, c’est comme ça que les élections se gagnent ; investissements tous azimuts.
Sur les quatre dernières années, les dépenses sont passées de 30 948 023 € en 2005 à 36 422 000 € en 2009.
2005 30 948 023,00 €
2006 32 826 748,00 €
2007 34 640 921,00 €
2009 36 422 000,00 €
Soit 5 473 977 € d’augmentation.
C’est à dire en pourcentage une augmentation de 18 %.
La fête a du bon. C’est après que ça se gâte.
Et côté recette alors ?
De 2005 à 2009, on passe de 35 780 030 € à 40 704 000 € soit une augmentation de 14%.
18% contre 14%.
C’est là toute la question.
Question renforcée par l’érosion de deux postes importants des recettes : les fonds frontaliers, et le Casino. Les deux représentent le quart des recettes.
À cette heure, on ignore les chiffres des fonds frontaliers*, et on sait déjà que le Casino a baissé.
Non seulement la banquise fond, mais les recettes aussi. La surchauffe des dépenses non maîtrisées et le gel des recettes exceptionnelles conduisent inéluctablement à la hausse de l’imposition locale.
Après la fête, on risque la gueule de bois.
Il y a un remède : changer la majorité municipale aux prochaines élections.
D’ici là, que les cieux vous soient favorables !
L'ensemble des élus de l'Opposition d'Annemasse vous souhaite à tous un joyeux Noël 2009 et une très bonne année 2010
Contact : Liste "Pour Annemasse"
jeanpierrebenoist@gmail.com anne.michel74@gmail.com
http://jp.benoist.fr http://annemasse-avenir.over-blog.com
* A l'heure de l'envoi du texte en Mairie nous ne connaissions pas le montant. Le 28/12/2009. le site de la Tribune de Genève publiait l'information selon laquelle la Ville d'Annemasse encaisserait 6,3 millions d’euros au titre des fonds frontaliers.