Le Lion, Nicolas SARKOZY en assez de recevoir des leçons de ceux qui nous ont laissé la facture de la retraite à 60 ans et des des 35 heures

Publié le par Anne Michel

http://farm8.staticflickr.com/7200/6991079179_656e27e859_z.jpgDans un discours des plus offensifs, Nicolas SARKOZY ce samedi  à LYON a souligné avec fermeté les multiples revirements, hésitations et esquives du candidat socialiste.
Il a affirmé que se présenter devant le peuple français pour devenir Président de la République, « c’est s’engager » !
Dans une campagne présidentielle, a-t-il poursuivi, « on n'a pas le droit de mentir, on ne peut pas dissimuler qui l'on est et ce que l'on veut ». « On ne peut pas indéfiniment ne parler de rien, ne s'engager sur rien. On ne peut pas sans arrêt fuir la discussion, fuir le débat, fuir la confrontation, maquiller les enjeux.»

 

France, lève toi
et
Apporte ton Soutien à Nicolas SARKOZY
pour une France Forte !!!
"Peuple de France, ne te laisse pas voler cette élection !
Prends la parole, fais de cette élection un moment de vérité !
Peuple de France, c’est à toi d’imposer le débat à ceux qui le fuient !
Aidez-moi à faire que cette campagne ne soit pas un rendez-vous manqué avec l’Histoire !
Aidez-moi à bâtir la France forte dont l’Europe a besoin, dont le monde a besoin.
Françaises, Français, j’ai besoin de vous ! "

 

 

 

 

 

Mes Chers Amis,
Merci de votre soutien.
Merci de votre présence, de votre amitié, de votre enthousiasme.
Le général De Gaulle a voulu que le président de la République soit élu directement par le peuple français.
Il a voulu que ce soit les Français qui choisissent librement celui auquel ils voulaient confier la responsabilité de conduire le pays.
Il a voulu que celui qui aspire à devenir président de la République aille à la rencontre des Français, libéré de toute attache partisane, disponible pour aller vers tous, même vers ceux qui n’ont jamais été d’accord avec lui.
Il a voulu que ce soit une épreuve de vérité, de vérité politique et de vérité humaine. Il a voulu que rien ne puisse être dissimulé, caché, masqué. Et ce, dans le seul but que les Français puissent choisir en toute liberté, en toutes connaissances de cause.
 
Dans une campagne présidentielle, on ne peut pas mentir. On ne peut pas dissimuler qui l’on est et ce que l’on veut.
On ne peut pas, lorsque l’on va à la rencontre des Français, leur cacher ce que l’on a l’intention de faire si l’on est élu.
On ne peut pas cacher quel Président on sera si l’on est élu.
On ne peut pas indéfiniment ne parler de rien, ne s’engager sur rien.
On ne peut pas sans arrêt fuir la discussion, fuir le débat, fuir la confrontation, maquiller les enjeux.
Les Français veulent savoir et les Français ont le droit de savoir.
On ne respecte pas les Français quand, pour esquiver le débat, on dit tous les jours le contraire de ce qu’on a dit la veille.
On ne respecte pas les Français quand on ne dit pas la même chose selon l’auditoire auquel on s’adresse.
Monsieur HOLLANDE ne respecte pas les Français quand on est libéral à Londres et socialiste à Paris.
On ne respecte pas les Français quand un jour on dit que l’on va supprimer le quotient familial, le lendemain, que l’on ne va pas le supprimer mais le modifier et le surlendemain, qu’au fond on n’a pas changé d’avis.
La politique familiale, est un sujet fondamental et le quotient familial est le cœur de la politique familiale. Détruire la politique familiale pour des raisons électoralistes, c’est prendre une lourde responsabilité. Le cacher aux Français, c’est leur mentir, c’est trahir leur confiance.
On ne respecte pas les Français, quand au bout de quelques semaines, à force de dire tout et n’importe quoi, plus personne ne comprend quel sort on réserve à la réforme des retraites. Un jour, on fait croire que tout le monde va pouvoir partir à 60 ans et, le lendemain, on explique que ce sera possible seulement pour ceux qui ont commencé à travailler très jeunes, en oubliant de dire que c’est déjà le cas pour tous ceux qui ont commencé à travailler avant 18 ans.
Plus personne n’y comprend rien.
Personne n’est capable d’expliquer ce qui est proposé, ni ce que cela va coûter.
Jouer avec l’avenir des retraites des Français est irresponsable.
La retraite des Français, c’est un sujet sérieux. On ne joue pas avec les moyens de subsistance de 15 millions de retraités.
La réforme des retraites, c’est 21 Mds de recettes supplémentaires en 2018 pour assurer l’équilibre des comptes. C’est l’assurance que les retraites seront payées et, qu’elles seront revalorisées pour tenir compte de l’inflation.
Si l’on revient sur cette réforme où trouvera-t-on ces milliards ? En baissant les retraites ? Il faut avoir le courage de le dire. En augmentant les cotisations et en détruisant l’emploi ? Il faut avoir le courage de le dire. En augmentant les impôts et en réduisant le pouvoir d’achat ? Il faut l’assumer.
On ne peut pas jouer avec les retraites des Français.
On ne peut pas jouer avec les emplois des Français.
On ne peut pas jouer avec le pouvoir d’achat des Français.
 
On ne respecte pas les Français quand, un jour, on leur dit que l’on va taxer les revenus à 75 %, et le lendemain que cela ne rapportera pas un centime au budget de l’État. Ce qui veut dire que ceux qui sont visés ne payeront pas un centime, qu’on le sait et qu’on l’assume.
Proposer un impôt dont on prévoit que personne ne le payera, ce n’est pas prendre une mesure de justice, c’est se moquer du monde. C’est faire preuve de cynisme. Et c’est envoyer au talent, à la jeunesse, à ceux qui ont envie de créer, d’entreprendre un message désastreux.
Et que dire lorsque le surlendemain on annonce que ces 75 % seront finalement temporaires et, le jour suivant, que l’on va rétablir un bouclier fiscal que l’on n’a pas cessé de dénoncer pendant cinq ans !
On ne joue pas avec les impôts des Français.
On ne joue pas avec l’aspiration des Français à la justice.
On ne fait pas croire aux Français que l’on va taxer les riches pour cacher que l’on veut faire payer tous ceux qui ne sont pas riches.
On ne respecte pas les Français quand on leur dit un jour que l’on est pour la légalisation de l’euthanasie et que, le lendemain, on leur dit que l’on est contre.
On ne joue pas avec des sujets aussi douloureux.
On ne respecte pas les Français quand on leur dit un jour que l’on veut combattre les voyous et que, le lendemain, on annonce que l’on va abolir les lois sur la récidive et les peines plancher et qu’il ne faut absolument rien toucher à la justice des mineurs comme si depuis 1945 la délinquance des mineurs était restée la même, comme s’il n’y avait aucun problème avec la délinquance des mineurs.
On n’a pas le droit de jouer avec la sécurité des Français.
On ne respecte pas les Français quand, un jour, on leur dit qu’on veut lutter contre l’immigration clandestine, que, le lendemain, on déclare qu’on va régulariser massivement les clandestins, le surlendemain qu’on les régularisera au cas par cas et, le jour suivant, que l’on ne changera pas les règles actuelles.
On ne peut pas parler avec autant de désinvolture d’un problème aussi grave qui est lié à tant de souffrances, qui met en jeu des vies humaines que des trafiquants sans scrupules, n’hésitent pas à risquer.
On ne respecte pas les Français quand, un jour, pour conclure un accord électoral, on annonce la fermeture de 24 centrales nucléaires et que le lendemain on proclame qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter parce que dans les 5 ans qui viennent on n’en fermera qu’une.
On n’a pas le droit de jouer avec l’avenir du nucléaire qui est la clé de notre indépendance énergétique.
On n’a pas le droit de jouer avec la vie des ouvriers du nucléaire qui font leur métier avec tant de compétence, de rigueur et de dévouement.
On n’a pas le droit de leur mentir.
Que répond le candidat du parti socialiste à l’ouvrier de Fessenheim qui crie : « Il nous a vendus » ?
On ne respecte pas les Français quand on leur dit le matin que l’on réduira la dette, le soir que l’on ne va faire aucune économie et le lendemain matin que l’on va dépenser plus.
On n’a pas le droit de se moquer des Français qui payent des impôts avec leur travail
On ne respecte pas les fonctionnaires quand on leur fait croire que l’on peut avoir plus de fonctionnaires mieux payés, quand, un jour, on leur dit que l’on va embaucher 60 000 fonctionnaires de plus, le lendemain, qu’on les trouvera par redéploiement et, le surlendemain, que l’on va continuer à réduire le nombre de fonctionnaires.
On n’a pas le droit de se moquer des fonctionnaires que l’augmentation délirante des effectifs dans les années 90 a paupérisé.
On ne respecte pas les Français quand on cherche par tous les moyens à éviter le débat, quand on pratique le double, le triple, le quadruple langage pour éviter de répondre à la moindre question.
Il est vrai que du débat pourrait jaillir la vérité et lorsque l’on a construit toute sa campagne sur le mensonge, sur l’esquive, sur l’ambigüité, on ne veut surtout pas prendre ce risque.
Dans le débat on pourrait voir surgir la vérité sur les crises que notre pays a traversées depuis 4 ans.
Dans le débat on pourrait voir apparaître la vérité sur la gravité de ces crises, sur les ravages qu’elles ont faits dans tous les pays et se rendre compte que la France a mieux résisté, à mieux tenu que les autres.
Dans le débat, les Français pourraient se rendre compte de ce qui s’est passé ailleurs, de la baisse des salaires, des traitements des fonctionnaires, des retraites que la France est parvenue à éviter, et que, partout ailleurs, le chômage a explosé infiniment plus qu’en France et que, la politique que nous avons menée y est pour quelque chose.
Peut-être que dans le débat, les Français prendraient conscience de la situation réelle du monde, de l’Europe et de la France.
Peut-être que chacun pourrait prendre la mesure réelle des défis qui nous attendent.
Peut-être que chacun pourrait comprendre que ce n’est pas le moment de rêver mais d’agir pour ne pas tout perdre.
Nos adversaires ne veulent pas discuter.
Ils ne veulent pas du débat parce qu’ils ne veulent pas que cette campagne présidentielle soit ce qu’elle doit être, c’est-à-dire une épreuve de vérité.
La vérité les gêne.
La vérité les dérange.
Ils pensaient que tout était joué.
Ils pensaient que tout était décidé.
Ils pensaient qu’il leur suffirait de nous caricaturer.
Ils pensaient qu’il leur suffirait de refaire le coup de l’ombre et de la lumière comme en 1981.
Ils pensaient qu’il leur suffirait d’exploiter avec leur bonne dose de démagogie et d’indécence les difficultés et les souffrances que les crises ont fait subir aux Français.
Mais ils se trompaient parce que les Français ont du bon sens. Les Français ne veulent pas confier la responsabilité de diriger l’État à quelqu’un qui ne leur propose rien, qui ne répond jamais à rien.
Les Français ne veulent pas se laisser voler l’élection présidentielle.
Les Français veulent qu’il y ait un débat.
Ils veulent comprendre.
Ils veulent se faire leur propre idée, indépendamment des médias, indépendamment des partis.
Les Français veulent qu’on les respecte, qu’on leur parle, qu’on leur dise la vérité.
Oui, les Français veulent la vérité.
Elle est nécessaire pour que l’élection présidentielle ne soit pas un rendez-vous manqué.
On dit la vérité aux Français quand on leur dit que le niveau de vie des Français ne pourra être préservé que par le travail et par l’effort.
On leur ment quand on leur dit qu’ils vont pouvoir augmenter leur pouvoir d’achat en travaillant moins.
On dit la vérité aux Français quand on leur dit que les choses ne peuvent pas continuer comme avant la crise, qu’il faut changer les habitudes, les comportements, les façons de penser.
On ne leur dit pas la vérité quand on leur dit que tout peut continuer comme avant, que l’on peut continuer à s’endetter comme avant, que notre modèle social peut continuer comme avant sans réforme, sans adaptation aux évolutions de l’économie, à l’allongement de la durée de la vie, à la concurrence des pays à bas salaires.
Quand l’espérance de vie s’allonge d’un trimestre par an on ne peut pas garder la retraite à 60 ans.
Voilà la vérité !
Quand le coût du travail devient un handicap dans la concurrence entre pays, on ne peut plus financer toute la protection sociale en taxant seulement le travail.
Voilà la vérité !
On ment aux Français quand on leur dit le contraire.
On ment aux Français quand on leur dit que lorsqu’il n’y a pas de croissance on peut se dispenser de faire des efforts, parce que la remise en ordre de nos finances publiques, la confiance de ceux qui prêtent à notre pays, de ceux qui investissent dans notre pays est aussi une condition du retour de la croissance.
S’il n’y a pas d’effort pour réduire la dépense publique, s’il n’y a pas de retour de la confiance, il n’y aura pas de croissance.
Voilà la vérité !
Si l’on attend les bras ballants le retour de la croissance pour faire quoi que ce soit, alors on ne fera rien !
Voilà la vérité !
Si l’on prend prétexte de la croissance qui reviendra bien un jour pour ne jamais dire « non » à aucune clientèle, à aucune demande, alors ce n’est pas la croissance qui nous attend. C’est la faillite !
Voilà la vérité !
Dire la vérité aux Français, c’est leur dire que notre protection sociale ne peut plus supporter une immigration incontrôlée parce que nous n’avons plus les moyens de la financer.
On ne leur dit pas la vérité quand on leur fait croire que nous avons les moyens d’accueillir tout le monde.
La poche des Français n’est pas inépuisable. C’est une vérité que les socialistes n’ont jamais comprise. On ne peut pas demander aux Français toujours plus de sacrifices et accueillir toujours plus d’ayant-droits. Ce n’est pas qu’un problème financier. C’est aussi un problème de morale.
Si nous ne maitrisons pas les flux migratoires, c’est la solidarité nationale qui sera compromise pour ceux de nos compatriotes qui en ont le plus besoin, les plus faibles, les plus vulnérables, les plus marqués par les accidents de la vie.
Voilà la vérité !
Dire la vérité aux Français, c’est leur dire que notre modèle républicain doit être défendu, que la laïcité doit être défendue, que la République est un combat de tous les jours contre le communautarisme.
On ne dit pas la vérité aux Français quand on affirme que le risque du communautarisme n’existe pas, qu’il n’y a pas de dérives, qu’il n’y a pas de pressions communautaires, que notre modèle républicain n’est pas menacé.
Dire la vérité aux Français, c’est leur dire que le droit de vote accordé aux étrangers est un encouragement au vote communautaire et au chantage communautaire sur les élus locaux et que c’est très grave pour la République.
Je voudrais dire aussi que lorsque l’on postule à la magistrature suprême et que sur un sujet aussi important pour la République que l’interdiction de la burqa, on ne prend même pas part au vote, cela s’appelle un abandon du champ de bataille républicain.
C’est cela la vérité et il faut dire la vérité aux Français.
Dire la vérité aux Français, c’est leur dire que lorsque, au nom du regroupement familial, on fait venir une mère de famille qui ne parle pas un mot de français, on prend le risque qu’elle soit isolée, cloîtrée chez elle, coupée de son voisinage, de la scolarité de ses enfants. Ce n’est pas l’idée que je me fais de l’émancipation de la femme. Ce n’est l’idée que je me fais de la liberté et de la dignité de la femme.
Ce n’est pas mon idée de la place de la femme dans la société. Pour être accueilli en France, il faut préalablement avoir pris la peine d’apprendre le français et de comprendre les valeurs de la République, parce que c’est la condition de l’intégration dans la société française.
Dire la vérité aux Français, c’est reconnaître qu’un étranger qui n’a pas un revenu suffisant et un logement correct ne peut pas accueillir sa famille, ne peut pas lui offrir une vie décente.
Dire la vérité à tous ceux qui veulent venir en France, c’est leur dire que pour vivre dans notre pays, il faut respecter les valeurs et les principes de la République, l’égalité des hommes et des femmes, la laïcité, mais aussi les modes de vie, les mœurs, les traditions de notre pays. Ne pas le leur dire, c’est ne pas les respecter, c’est leur mentir.
Dans cette campagne, il y a ceux qui ne veulent jamais fâcher personne, qui ne veulent jamais dire « non » à personne, qui ne parlent que des « droits », encore des droits, toujours des droits, qui n’ont que ce mot à la bouche et qui ne disent jamais qu’il n’y a pas de droits sans devoirs, qui ne rappellent jamais quiconque à ses devoirs.
Je veux être le Président qui fera respecter à chacun ses devoirs.
C’est une différence entre eux et nous.
Celui qui bénéficie de la solidarité nationale a le devoir de faire un effort d’insertion. C’est pourquoi je veux que le RSA soit assorti d’une activité d’intérêt général de 7 heures par semaine conditionné par une évaluation réelle de l’effort d’insertion sinon il sera supprimé des droits civils, mais des devoirs aussi.
Je veux que le droit à la formation pour les chômeurs ait pour contrepartie le devoir d’accepter l’emploi qu’on lui proposera, correspondant à cette formation.
J’ai voulu que le droit à l’école que la République offre à toutes les familles ait pour contrepartie le devoir d’être assidu à l’école. Il est normal que les familles qui ne respectent pas ce devoir soient sanctionnées par la suspension des allocations familiales jusqu’à ce que l’enfant retourne à l’école. C’est grâce à cela que 33.000 enfants ont déjà repris le chemin de l’école.
C’est ça la République : des droits et des devoirs !
On ne dit pas la vérité aux Français quand on réécrit sans arrêt l’histoire.
J’en ai assez d’entendre tout le temps des mensonges. J’en ai assez de cette pratique constante qui consiste à culpabiliser la France. Alors que nous sommes le pays le plus généreux du Monde.
J’en ai assez des donneurs de leçons qui ont commis tant de fautes et qui sont incapables de les regarder en face.
J’en ai assez de recevoir de leur part des leçons de justice fiscale. Mais ce sont eux qui ont inventé le principe du bouclier fiscal en 1989. Eux qui trouvent juste de faire payer le même impôt à un célibataire et à un couple avec trois enfants, alors qu’il n’y a rien de plus injuste. Eux, qui créent des impôts que personne ne paiera alors qu’il n’y a rien de plus cynique.
J’en ai assez de recevoir de leur part des leçons de politique industrielle. Ce sont eux qui ont saigné à blanc la sidérurgie dans les années 80. Eux qui ont liquidé Creusot Loire. Eux qui ont détruit la compétitivité de notre industrie avec les 35 heures.
J’en ai assez de recevoir des leçons sur la finance de la part de ceux qui depuis cinq ans n’ont jamais soutenu le combat de la France pour moraliser le capitalisme financier.
J’en ai assez de recevoir des leçons de volontarisme économique de la part de ceux qui n’ont cessé de répéter quand ils étaient au pouvoir que l’État ne pouvait rien, que contre le chômage il n’y avait plus rien à faire parce qu’ils pensaient qu’ils avaient tout essayé.
J’en ai assez de recevoir des leçons de ceux qui nous ont laissé la facture de la retraite à 60 ans et des 35 heures.
J’en ai assez de recevoir des leçons sur les banlieues de la part de ceux qui ont abandonné les quartiers, qui pour avoir la paix, ont toléré la loi des bandes. J’en ai assez que ceux qui n’ont jamais rien fait pour ces quartiers et pour l’égalité de chances viennent faire la leçon à ceux qui ont investi 45 milliards dans la rénovation urbaine, qui ont fait les zones franches urbaines, et qui ont fait les internats d’excellence que les socialistes n’ont pas osé faire parce que les syndicats de l’éducation nationale affiliés au parti socialiste n’en voulaient pas.
J’en ai assez des leçons de morale d’une gauche qui au cours des 30 dernières années, a été à l’origine des plus grands scandales de la République, depuis l’affaire Urba jusqu’aux vastes affaires de corruption sur lesquelles la justice enquête dans les Bouches-du-Rhône en passant par le Carrefour du Développement et les écoutes de l’Élysée du temps où la gauche était au pouvoir.
J’en ai assez de recevoir des leçons d’Europe de la part de ceux qui lorsqu’ils ont négocié le Traité de Maastricht n’en ont détecté aucune des imperfections, qui ont laissé entrer la Grèce dans la zone Euro, qui n’ont pas voté le 2e plan de sauvetage de la Grèce, qui n’ont pas voté le mécanisme européen de solidarité.
Ceux qui veulent renégocier un accord qui a mis fin à la crise de l’Euro au risque de relancer cette crise qui pourrait détruire l’Europe, n’ont pas de leçon d’Europe à donner à ceux qui ont sauvé l’Euro.
Renégocier cet accord qui a atteint son objectif : arrêter la crise de l’Euro, ce n’est pas du tout la même chose que de vouloir renégocier les accords de Schengen, parce qu’ils ne fonctionnent pas et que tout le monde le sait. C’est pour cette raison que le Ministre allemand de l’Intérieur vient d’apporter publiquement son soutien à l’initiative française.
Oui, la France prend des initiatives depuis cinq ans et elle fait bouger l’Europe !
Qui donc soutient Monsieur HOLLANDE lorsqu’il prend le risque de replonger l’Euro dans la crise ? Avec qui va-t-il renégocier ce que personne ne veut prendre le risque de renégocier ?
Ils ne veulent pas de débat.
Ils pensent que c’est joué d’avance.
Ils préfèrent se répartir les postes qu’ils n’ont pas encore.
Ils préfèrent la guerre des mots plutôt que celle des idées.
Ils veulent nous faire croire qu’en inscrivant la laïcité dans la Constitution, ils vont sauver la laïcité. Mais elle y est déjà la laïcité dans la Constitution et même à l’article 1er et la laïcité c’est un combat de tous les jours.
Ils veulent nous faire croire qu’en effaçant le mot race de la Constitution, ils vont en finir avec le racisme. Mais c’est tout le contraire. Le mot race a été écrit dans le préambule de 1946, avec le sang des Français libres, des Résistants, des fusillés et des déportés des camps d’extermination pour que nul n’oublie jamais les millions de victimes de la plus grande entreprise raciste que le monde ait jamais connu.
Comment ne pas voir dans cette proposition l’expression électoraliste d’une terrible inconséquence morale ?
Et voilà maintenant que c’est le mot « zone » qui doit disparaître parce qu’il sonne mal comme si en faisant disparaître le mot on faisait, d’un coup de baguette magique, disparaître les difficultés qui se concentrent dans certains quartiers.
Et allez donc ! On supprime les zones et il n’y a plus d’injustice, plus de ségrégation, plus de misère, plus de drogue…
Supprimons donc le mot « pauvreté » et il n’y aura plus de pauvres !
Supprimons le mot « chômage » et il n’y aura plus de chômeurs !
Mais de qui se moque-t-on ?
Le problème c’est que les socialistes veulent nous faire croire qu’ils ont changé. Mais ils n’ont pas changé. Ils veulent faire croire qu’ils ont tiré les leçons de la crise mais ils n’ont tiré aucune leçon.
Ils veulent nous faire croire que, contrairement à ce qu’ils ont fait dans le passé, cette fois-ci ils vont prendre en compte la réalité du monde. Mais ils pratiquent toujours le même déni de la réalité.
Ils veulent nous faire croire que cette fois-ci ils feront preuve de bon sens sur les questions économiques. Mais ils veulent bloquer les loyers. Ca n’a jamais marché. Ils veulent interdire les expulsions de ceux qui ne paient pas leur loyer. Ca a créé la plus grave crise du logement qu’on n’a jamais connu, en 1954. Ils veulent bloquer le prix de l’essence. Ca va sûrement impressionner les pays producteurs. A quand l’interdiction des licenciements ? A quand l’interdiction des délocalisations ? Tout ceci serait risible si ça ne risquait pas d’avoir des conséquences dramatiques.
Ils veulent nous faire croire que cette fois-ci ils vont s’occuper d’abord de la création de richesse avant de s’occuper de la redistribution et tout leur programme consiste à ruiner la compétitivité des entreprises et à alourdir le coût du travail.
Ils veulent nous faire croire que cette fois-ci, ils sauront dire non et tous les jours ils disent oui à tout.
Si le parti socialiste gagnait les élections, Comment cela se passerait-il ? Comme en 1981 ? On se fait élire en dénonçant la rigueur. On provoque une catastrophe et après on a encore plus de rigueur.
Souvenez-vous : des quantités de dépenses pour tenir toutes les promesses faites à toutes les clientèles, la compétitivité qui s’effondre et les déficits qui se creusent. Et à la sortie, la crise de confiance. Mais, cette fois-ci, elle n’attendrait pas deux ans. Elle arriverait beaucoup plus vite. Comme il y a trente ans, ce serait le pouvoir d’achat et l’emploi des Français qui en feraient les frais. Peut-être alors le gouvernement ferait-il, comme M. Fabius en 1982, une amnistie fiscale pour faire revenir les capitaux après avoir tout fait pour les faire partir ?
La différence avec 1981, c’est que le contexte est bien plus dangereux avec la crise financière et économique mondiale, la crise de l’Euro à peine calmée, les difficultés de la Grèce, de l’Italie, de l’Espagne, du Portugal, la fébrilité des marchés financiers et la défiance vis-à-vis des dettes souveraines… Aujourd’hui la moindre erreur, le moindre doute serait fatal. Il n’y a pas de place aujourd’hui pour les expérimentations économiques hasardeuses et pour les projets chimériques qui veulent faire croire aux Français qu’ils pourront s’exonérer de tout effort et qu’ils pourront ignorer ce qui se passe dans le monde.
Ils nous disent que cette fois-ci, ce sera différent, qu’ils ont compris que la sécurité était un sujet sérieux.
Mais ils n’ont pas changé. Ils ont toujours plus de prévenance pour le délinquant que pour la victime. Ils ont toujours la même réticence à punir, à sanctionner. Ils préfèrent éduquer que punir. Mais comment éduquer si la faute n’est jamais sanctionnée ? Comment éduquer si l’impunité est la règle ?
Comment cela se passerait-il si le Parti socialiste gagnait les élections ? Comme en 1997 ? Comme quand Monsieur JOSPIN disait qu’il n’y avait pas d’insécurité mais seulement « un sentiment d’insécurité » ? A-t-on oublié le désastre qu’a provoqué cette philosophie : l’explosion de la délinquance, l’explosion de la violence. Et l’obstination qu’il a fallu pour inverser la tendance. Depuis 2002, je l’affirme, comme ministre de l’Intérieur puis comme Président de la République, je peux dire qu’ils n’ont jamais voté un seul texte sur la sécurité, aucun budget, aucune loi et que dire des centres éducatifs fermés qu’ils proposent ? Ils auraient été mieux inspirés de voter pour quand je les ai proposés !
Il n’y a pas de place, là non plus, pour les expérimentations hasardeuses parce qu’elles ont des conséquences trop lourdes, trop graves.
Ils nous disent que cette fois-ci, ce sera différent, qu’ils vont lutter contre l’immigration clandestine. Mais ils n’ont pas changé. Tous les signaux qu’ils envoient sont des signaux de laxisme qui sont autant d’appel d’air pour l’immigration illégale.
Que ce soit la régularisation systématique, que ce soit l’interdiction de retenir les familles de clandestin avec des enfants en attendant que le juge statue, ce sont des signaux dramatiques adressés aux passeurs.
Comment cela se passerait-il si le Parti Socialiste gagnait les élections ? Comme en 1981 ? Comme en 1988 ? Comme en 1997 ? Toutes les vannes ouvertes et, après, il faudrait des années d’effort pour reprendre le contrôle de la situation.
On en connaît les conséquences : la destruction de notre système d’intégration avec des effets désastreux sur la vie de ceux qui n’arrivent pas à trouver leur place dans la société et l’ébranlement de tous les équilibres sociaux.
Nous ne pouvons pas nous permettre encore une fois une expérience de ce genre alors que la crise a rendu notre société plus fragile.
Ils nous disent que cette fois-ci, ce sera différent, qu’il n’y aura plus de confusion entre la politique et le syndicalisme, que l’intérêt général l’emportera sur le corporatisme.
Mais ils n’ont pas changé. Ils confondent toujours le syndicalisme et la politique.
Je veux le dire aux ouvriers de la sidérurgie : certains de vos syndicats préfèrent faire des coups politiques plutôt que de défendre vos emplois. Ils vous sacrifient sur l’autel de la campagne présidentielle alors que ce n’est pas leur rôle. Il y a peut-être là une explication des difficultés que rencontre dans notre pays le dialogue social.
Le dialogue social ne peut pas être fructueux si les syndicats font de la politique au lieu de faire du syndicalisme. Mais ma porte reste ouverte. Je ne vous laisserai pas tomber, je ne laisserai pas tomber la sidérurgie. Les engagements que j’ai obtenus, les investissements qui sont programmés ne sont pas des promesses électorales, ce sont des faits. Et j’irai jusqu’au bout de ce dossier parce que je crois à l’avenir de la sidérurgie, parce que je crois à l’avenir de l’industrie. Je ne confonds pas les ouvriers qui veulent sauver leurs emplois, qui ne demandent qu’à travailler et à vivre de leur travail, avec quelques permanents syndicalistes qui recourent à la violence pour peser sur les élections. Les Français ont vu les images, ont entendu les propos d’une extrême violence.
Ce n’est qu’en partant des réalités comme le disait le Général De Gaulle, et non en les niant, que l’on peut espérer changer le monde, changer l’Europe, changer la France.
Au lieu de faire la guerre au dictionnaire, au lieu de faire la guerre aux mots pour ne pas avoir à parler des problèmes de fond, je préfère faire la guerre à l’illettrisme, faire la guerre à la pauvreté, faire la guerre au chômage, faire la guerre aux concurrences déloyales, faire la guerre au communautarisme, faire la guerre à la délinquance, faire la guerre à l’injustice.
Il y a ceux qui veulent régler les problèmes et ceux qui veulent faire semblant de les régler.
Mon projet pour les Français, il est simple :
Je veux leur rendre la maîtrise individuelle et collective de leur destin.
Je veux leur rendre le contrôle de leur vie.
Je veux leur rendre la possibilité de construire leur vie par leur travail et par leur mérite.
Je veux leur rendre le droit de vivre comme ils l’entendent.
Je veux leur rendre la parole.
Je veux poser la question des frontières dans la mondialisation. Je veux que l’Europe redevienne une protection parce que sinon les Français se détacheront de l’Europe et tourneront le dos à la mondialisation. Je veux réconcilier la France du « OUI » et la France du « NON ». Je veux que plus personne ne se sente dépossédé de sa vie au point d’avoir envie de dire « NON » à tout.
Je veux sortir de l’affrontement manichéen entre le peuple de gauche et le peuple de droite que nos adversaires veulent maintenir à tout prix et qui de nos jours n’a aucun sens parce que la taxation des transactions financières, l’interdiction des parachutes dorés, la taxation des exilés fiscaux, le lien entre la nationalité et l’impôt, la réciprocité dans la concurrence, le « buy european act », la possibilité de réserver une part des marchés publics à nos PME, la maîtrise de l’immigration aux frontières de l’Europe, le refus d’une immigration qui n’aurait d’autre motif que de profiter des prestations sociales, ou encore le droit à la formation des chômeurs, ou les accords compétitivité-emploi pour permettre aux salariés de l’entreprise de décider eux-mêmes comment faire face à l’évolution du carnet de commandes, tout cela n’a rien à voir avec la droite et avec la gauche.
Ce sont des questions d’intérêt général.
Ce sont des problèmes qui concernent tous les Français et qui ne trouvent de solution dans aucune idéologie.
Dans le monde nouveau où nous sommes appelés à vivre, les solutions d’hier ne pourront plus être efficaces. Les clivages du XXe siècle ne correspondent plus à rien.
Il nous faut imaginer, inventer des solutions nouvelles, un nouveau contrat social, un nouveau modèle de croissance.
Il nous faut imaginer, inventer une autre façon de faire de la politique parce qu’aujourd’hui, il n’y a plus de différence entre la politique intérieure et la politique extérieure, parce que la crise est la même au-dedans et au-dehors, parce que les grandes crises, les grands problèmes, les grands défis sont planétaires.
Dans ce monde global, dans cette Europe qui partage une monnaie unique, la France a un rôle décisif à jouer pour elle-même et pour les autres, parce que la France en agissant pour les autres, agit pour elle-même.
Elle l’a montré pendant quatre ans.
Elle l’a montré pendant les crises qui ont ébranlé le monde, qui ont ébranlé l’Europe.
Elle l’a montré en Géorgie, en Côte-d’Ivoire, en Libye.
Elle l’a montré au G20.
Elle l’a montré face à la crise de l’Euro, face à la crise grecque.
Elle doit tirer les leçons de cette expérience pour son action future.
Elle doit à l’intérieur et à l’extérieur mener la même politique, avec des moyens différents, mais avec les mêmes principes, les mêmes objectifs, les mêmes finalités.
Avec une seule obsession : construire une France forte pour que les Français se sentent mieux protégés, pour qu’ils reprennent confiance dans l’avenir, pour qu’ils retrouvent le sentiment que cet avenir leur appartient et que personne d’autre ne peut en décider à leur place.
Peuple de France, ne te laisse pas voler cette élection !
Prends la parole, fais de cette élection un moment de vérité !
Peuple de France, c’est à toi d’imposer le débat à ceux qui le fuient !
Aidez-moi à faire que cette campagne ne soit pas un rendez-vous manqué avec l’Histoire !
Aidez-moi à bâtir la France forte dont l’Europe a besoin, dont le monde a besoin.
Françaises, Français, j’ai besoin de vous !
Vive la République,
Vive la France !

 

 

 

Publié dans Politique Nationale

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