A Annemasse, on rejoue un remake de la soupe aux choux : Quand des élus s'acharnent sur un quartier et sur un maraîcher en activité !!!!!!
Photo à prendre pour le 20/10/2010, Pierre vous la dédicacera avec plaisir !!!!!!
Nous pourrions commencer ce billet par "Il était une fois,......" mais ce que je vais vous narrer n'est pas un conte mais la réalité de ce jour en 2010 celle d'un agriculteur spécialisé dans la production maraîchère.
Cet homme, aux journées bien remplies, vivait jusqu'il y a encore quelques temps des jours plus ou moins tranquilles dans son exploitation située dans le quartier du Brouaz.
Tout allait pour le mieux dans son quotidien jusqu'au jour où pas un extraterrestre mais deux débarquèrent dans notre cité :
L'ancien maire et actuel président d'Annemasse Agglo, dit la denrée sénior
Et,
L'actuel maire d'Annemasse, dit la denrée junior
En effet, notre maraîcher cultivait paisiblement ses productions sur ses terres annemassiennes avec sa douzaine d'employés, jusqu'au jour où nos élites furent prises d'une folle obsession d'urbanisation de ce site.
Ainsi, le premier des extraterrestre, Robert BORREL, n'arrivant pas à digérer que l'implantation de l'hôpital Public lui avait échappé pour se faire sur le site de Findrol, fut pris de démence et décida qu'il aurait coûte que coûte sa clinique, enfin son hôpital privé au Brouaz.
Lors de l'enquête publique sur l'implantation de la clinique, aujourd'hui Hôpital Privé Savoie Nord, des réserves avaient été émises de part et d'autre sur ce projet, qui allait être la première phase d'urbanisation d'un des deux derniers lopins de terre de la commune d'Annemasse.
Des conséquences non négligeables pour les terres maraîchères situées à proximité ne se sont pas fait attendre et ce n'est hélas que le début.
A peine en phase de construction, des soucis importants sont apparus sur le site sans que personne bien entendu ne s'en fasse le moindre écho.
Le maraîcher nous a confié deux correspondances datée du 10 janvier 2007 et du 09 octobre 2010 adressées l'une et l'autre au commissaire enquêteur suite à des enquêtes publiques dans lesquelles il indique tous les dégâts dont son activité est victime ainsi que les judicieuses remarques qu'il avait émises lors de la construction de la Clinique. Ainsi par exemple, nous apprenons que le chauffage de la clinique se fera au fuel beaucoup, combustible plus polluant que le gaz naturel qui lui n'émêt aucune fumée toxique.
Le futur parc naturel envisagé par la municipalité risque de n'avoir de naturel que le non !!!!
Pauvre génération future annemassienne...............................................
Lettre du 10 janvier 2007
Cliquez sur les 2 vignettes
Lettre du 09 octobre 2010
Cliquez sur les 2 vignettes
Mais le calvaire qu'endure, notre maraîcher ne devait pas s'arrêter là !!!!!
Alors que le développement durable incite davantage à la production vivrière de proximité et que des rapports d'urbanistes ayant planché dans le cadre du Projet d'Aggomération Franco-Valdo-Genevois soulignent tout l'intérêt de sauvegarder ce qui reste, la denrée Dupessey allait continuer l'invasion du quartier du Brouaz.
Ainsi, le 30 septembre dernier, date du dernier conseil municipal, l'ensemble des élus allaient valider la mise à "mort" de l'ensemble foncier du quartier du Brouaz et de l'activité agricole qui y est exercée dans ce secteur en approuvant la révision du Plan local d'urbanisme sur le secteur du Brouaz, révision qui allait une nouvelle fois apporter son lot de soucis à l'agriculteur.
Ainsi, lors de la grande messe mensuelle, le maire, grand densificateur de notre ville comme tout à chacun sait, devait déclarer que "dans le cadre de la Charte franco-valdo-genevoise, si les Suisses ne tiennent pas leurs engagements de construire des logements, il faut garder des zones à urbaniser."
Autrement dit, nous Annemassien nous devrions encore sacrifier des terres pour construire des logements futurs.
C'est un petit peu le remake de la restructuration du Centre Nautique au grand frais des Annemassiens pour une utilisation finale ouverte à l'ensemble des habitants de l'Agglomération
Donc, après Chablais-Parc, Etoile Gare, ... c'est au tour du Brouaz de subir les assauts du Prince du béton puisque "la révision du PLU inclut des zones qui seront à urbaniser avec des immeubles dont les plans sont déjà en mairie et chez le constructeur.
Nous savons par ailleurs de source officieuse que l'affaire est plus qu'avancée.
Quand au fameux parc naturel tant vanté par l'ensemble des élus, celui-ci se ferait "tout naturellement" au beau milieu des serres en verre de notre maraîcher, mais cela semble échapper à "TOUS" nos élus de l'opposition présents au sénacle.
La denrée Dupessey va t-elle utiliser la bonne vieille méthode de l'expropriation via la DPU pour s'emparer des terres, comme l'avait fait auparavant la denrée Borrel pour assouvir son désir d'implantation de l'hôpital privé ?
Pourquoi ne pas aménager la pisciculture ainsi que le terrain des anciens abattoirs servant actuellement de dépot de terre et autres matériaux (près de trois hectares ! ) ne pourraient-ils pas devenir un parc naturel ?
Tous ces terrains sont la pleine et entière possesion de la ville.
Cette solution permettrait de créer le parc naturel tout en assurant le maintien de l'entreprise de Monsieur GRANDCHAMP.
Alors que dans ledernierJournaldeDésinformationMunicipal , il nous est vanté tout le bien sur les menus bio, il est choquant de voir avec quelle rage les différentes municipalités s'acharnent sur cet homme, Pierre GRANDCHAMP, exploitant dans notre Ville des denrées maraîchères et surtout qui permet à une quinzaine de personnes de faire vivre leur famille grâce à leur emploi.
La FDSEA principal syndicat agricole saisie de ce dosier s'est rendue sur le site et à confimer que le maintien de la zone maraîchère devait être la seule ligne de conduite.
En attendant, notre maraîcher, qui n'est pas prêt de baisser les bras et qui doit faire face en plus de ses grosses journées de travail aux pressions non seulement municipales mais également à celles des promoteurs immobiliers qui n'ont de cesse de venir perturber sa famille et, à qui nous apportons notre total soutien, ouvre une nouvelle activité et vous convie à vous rendre durant toute la journée :
NOMBREUX A L'OUVERTURE D'UN POINT DE VENTE DE FLEURS. CHRYSANTHEMES ET PLANTES A MASSIFS
LE MERCREDI 20 OCTOBRE
RUE DU BROUAZ AU MAGASIN
"LA FERME DE NICOLAS"
Et d'après certaines indiscrétions, un bon petit verre de blanc de Carra vous sera offert par le dernier des mohicans, oups pardon, par le dernier maraîcher-producteur d'Annemasse, Monsieur Pierre GRANDCHAMP.