Annemasse : 32 ans de gestion socialo-communiste et la paupérisation demeure toujours
Dans notre bonne Ville Annemmase, le taux de logements aidés s'élève à ce jour à plus de 24 %.
Rappelons que les dispositions de la loi de Solidarité et renouvellement urbain du 13 décembre 2000, et plus précisément l'article 55, imposent aux communes de plus de 3.500 habitants d’atteindre le quota de 20% de logements sociaux en résidences principales.
D'après des études récentes, il apparaît que les problèmes d'insécurité auxquels sont confrontés certain quartier social présentent et intéressent une partie de plus en plus importante du patrimoine de logements publics.
Aujourd'hui, l'insécurité ne concerne plus seulement "les grands ensembles" mais également des résidences de petite taille.
Suite à ce constat et pour répondre aux récents et futurs projets urbanistiques intégrant ce type de logement, nous avons voulu nous intéresser à la situation de notre ville, ville gérée rappelons le depuis de 32 ans par une équipe socialo-communiste dont nous allons démontrer que les résultats tant revendiqués au niveau du social sont loin d'être resplendissants.
L'insécurité s'est non seulement diffusée dans le temps mais également dans l'espace et pour tendre aujourd'hui à une accentuation du processus.
Ainsi, l'Observatoire National de la Délinquance indique dans un récent rapport que le coût du vandalisme ne cesse d'augmenter pour les bailleurs sociaux.
Il est important pour la justesse du débat qui suivra ce billet de bien définir ce qu'est l'insécurité.
Elle désigne tout simplement le sentiment fait d'anxiété ou de peur que peut ressentir un individu devant ce qui peut advenir dans leur vie quotidienne.
Ainsi, dans certains quartiers dans lesquels l'habitat social est présent, l'insécurité que va ressentir les populations qui y habitent va se traduire de différentes manières selon qu'elle découle de faits d'incivilités, de la présence d'activités illégales et / ou d'actes de violences sur les personnes.
Pensez-vous qu'un habitant, qui réside dans un immeuble ou un quartier dans lequel quasiment tous les jours quelque chose se passe se sente en sécurité et bien dans sa Ville ?
Imaginez un instant, vous qui n'y êtes pas confronté à ce que peux être le quotidien des habitants lorsque systématiquement ils subissent directement ou indirectement l'insécurité qui se manifeste donc par :
- le vandalisme sur leur bien propre :
que ce soit les portes d'appartements, de caves, de garages, de boîtes aux lettres lorsqu'elles sont rayées, lorsque les serrures sont forcées, lorsque des inscription de menaces et/ou de vulgarité y sont inscrites, les carrosseries de voitures griffées, les pneus crevés, ....
-le vandalisme sur les parties communes de leur immeuble qui se manifeste par les vitres de hall d'immeuble cassées à coup de jets de pierre, les interrupteurs brûlés quand ils ne sont pas tout simplement arrachés avec les globes lumineux, les tags contre les murs, les cabines d'ascenseur dépouillées des barres de maintien et brûlée lorsque ce ne sont pas les bandeaux lumineux qui sont arrachés,....
- les nuisances sonores dans les parties communes qui sont créées par des attroupements ou squat de jeunes qui se sont octroyés un sas au dernier étage d'un immeuble et qui passent la nuit à boire et à fumer en parlant fort.
- les nuisances dans les parties communes de l'immeuble telles que la présence d'urine ou autres dans les cages d'escaliers et cabine d'ascenseur, quand ce n'est pas dans les descentes aux caves et garages.
- de même, il n'est pas rare de voir se développer dans certains quartiers, ce que l'on peut appeler une économie parallèle, illégale qui se caractérise par des trafics de différentes natures qui peuvent se caractériser par le deal, le recel, la prostitution,....
Le climat d'insécurité se détériore là encore un peu plus car de part ces trafics se caractérisent de suite non seulement un système de caïdat et de solidarité dans le quartier.
Que pensez de la notion d'insécurité également de la part d'habitants qui entendent des coups de fue dans la rue en pleine nuit ?
Bref, tous ces exemples pour vous permettre de mieux vous rendre compte de ce que peut être la vie dans certains immeubles et du quotidien des habitants qui a la moindre remarque se font insulter, voir menacer.
Par conséquent cette dégradation systématique de leur cadre de vie va accentuer et accélérer leur dévalorisation sociale avec toutes les conséquences qui peuvent naturellement en découler.
Même s'il ne faut pas stigmatiser l'insécurité, il est important de montrer ce que vivent certains de nos concitoyens annemassiens car c'est hélas une réalité.
Ces faits répétitifs qui, certes ne portent pas atteinte directement à l'individu, créent des tensions inutiles dans des quartiers déjà sensibles.
Ces incivilités sont d'autant plus pesantes que les habitants de ces immeubles ont pour de multiples raisons qui peuvent s'expliquer par le manque de moyens financiers, un repli social, le chômage, ..., une vie organisée autour de leur environnement de proximité.
Dans le Contrat de Cohésion Sociale 2007-2009 de l'Agglomération Annemassienne il est inquiétant d'y relever le constat qui est fait de la population qui réside dans ces quartiers dits sensibles.
Ainsi " la population étrangère représente 13,7 % de la population de l'ensemble de la ville et 19,6 % de celle de la Z.U.S., alors que la moyenne de la population étrangère des ZUS de France est de 16,5 %.
De même on nous explique que la fragilité de la ZUS s'explique par la paupérisation de ses habitants et il nous est fourni quelques indicateurs qui font froid dans le dos :
Ainsi le taux de chômage, au sens INSEE nous dit -on serait de de 20 % sur la ZUS ( un autre chiffre lors de l'examen du dossier ANRU lui parlait de 25 %) alors qu'il s'élève à 8,7 % sur l'ensemble du département de la Haute-Savoie.
Le pourcentage de personnes sans aucun diplôme est lui aussi inquiétant (28 % sur le seul territoire de la ZUS ainsi que celui du pourcentage d'allocataires du RMI qui représenterait plus de 7,3 %).
Ainsi, si nous nous arrêtons au niveau des revenus moyens, il est facile de comprendre que 75 % de la population puissent répondre aux conditions d'accessibilité aux logements à loyers modérés et que notre ville d'Annemasse croule sous les demandes de logements et pas moins de quelques 2500 dossiers seraient en attente.
Toujours dans le Contrat de Cohésion Sociale, il est stipulé que si l’on tient compte a minima de la paupérisation et de la précarisation d’une partie de la population, dont ceux que l’on nomme aujourd’hui les « travailleurs pauvres », et du renouvellement important des ménages accueillis dans le parc locatif public et donc, pour une grande part, dans les quartiers référencés comme prioritaires, force est de constater que la politique de la ville n’est plus une politique de rattrapage ponctuelle, mais bien un enjeu majeur et pérenne pour le développement équilibré de nos cités.
Néanmoins, le nombre et le niveau des ressources des demandeurs de logements sociaux, le niveau de formation des demandeurs d’emploi, la concentration des foyers allocataires CAF en dessous du seuil de bas revenus et le pourcentage d’allocataires du RMI, l’augmentation permanente des personnes renseignées par la Maison de la Justice et du Droit, la fréquentation en perpétuelle augmentation de l’accueil de jour… sont autant de données qui tendent à démontrer la nécessité d’une intervention concertée et renforcée en matière de politique de la ville sur l’agglomération annemassienne.
De même, il est également indiqué qu'à l’ensemble de ces données thématiques s’ajoute une donnée spatiale fondamentale : la proximité géographique immédiate avec Genève.
Cet élément spécifique a un impact, plus ou moins direct, sur l’ensemble des politiques publiques mises en oeuvre sur l’agglomération annemassienne et plus généralement sur le bassin de vie limitrophe du canton helvétique. Le logement, l’emploi, le coût de la vie, les transports, les aménagements, les infrastructures, le commerce, les loisirs, la délinquance… tous ces aspects de la vie quotidienne des habitants de l’agglomération annemassienne sont pour partie conditionnés par l’évolution du contexte politico-économique genevois et des relations franco-genevoises.
Le projet de Schéma de Cohérence Territoriale de la Région d’Annemasse précise encore que le décalage entre les niveaux de vie des salariés français et des frontaliers ou genevois génère un clivage social très perceptible, et porte en lui le risque d’une société économiquement et socialement à deux vitesses.
Curieux cette réaction de toujours se positionner en fonction de Genève et de ne jamais envisager Annemasse comme une Ville capable de s'identifier par elle-même, capable elle aussi de créer de la richesse, de permettre à ses habitants de se loger et de vivre dans une ville agréable, sécurisée et dans laquelle le loisir, le transport, la culture, l'urbanisme,... soient à la hauteur de ses attentes, bref une Ville à part entière, une ville qui vit en totale adéquation avec ses habitants.
Annemasse vit à deux vitesses, quel constat cela fait 32 ans que cela dure mais qu'est-il fait pour permettre à chacun c'est-à-dire aux travailleurs qui travaillent à Genève et à ceux qui travaillent en France de vivre en harmonie dans leur ville d'Annemasse ?
Pas un quartier d'Annemasse ne va échapper à la densification et aucune politique de résidentialisation ambitieuse n'est proposée aux Annemassiens.
Depuis plus de 32 ans, la situation empire et durant ce mandat la situation va encore se dégrader et les fossés se creuser entre les habitants.
Dans le futur quartier de Chablais-Gare, la construction de centaine de logements dans un quartier comprenant des tours de 35 mètres de haut et de 65 mètres de haut pré-destinent un avenir peu attrayant .
Densifier massivement un îlot de 2 hectares est une totale aberration mais la Municipalité continue son mauvais projet malgré les nombreux appels à la raison des riverains et d'associations.
Sur la Zac Etoile Gare, au lieu d'envisager une politique économique visant à attirer des petites industries et commerçants, il sera implanté le Palais de l'Agglo pour son Président et ses indénombrables Vices-présidents et encore et encore des logements et des bureaux.
Il serait temps qu'une politique proche du citoyen soit enfin proposée aux Annemassiens par des Elus plus soucieux de l'intérêt de leur Ville que d'être en permanence en quête de tel ou tel mandat.
Après ça, il serait dommage de ne pas
mettre toutes ses chances de son côté,
même si c'est dur, non !!!