Par idéologie, à Annemasse la vidéo surveillance c'est NIET
En moins d'une semaine, la presse s'est faite l'écho par deux fois de l'insécurité que rencontre les habitants de notre ville.
Du jamais vu.
A entendre certains élus, ils ne se passent rien à Annemasse.
Or, des habitants du Quartier Chablais-Gare ont manifesté leur mécontentement en décrivant la manière dont un jeune homme avait été traité alors qu'il avait refusé l'entrée à son immeuble à 3 inconnus et que depuis cet incident, dans le quartier des véhicules étaient l'objet de dégradations.
De même dans le quartier du Perrier, les commerçants se sentent en insécurité tout comme les clients qui fréquentent la galerie commerciale.
Depuis longtemps, pour ceux qui s'intéressent à ces habitants et à la vie dans ce quartier, il n'est pas rare d'entendre parler d'actes d'incivilités.
Mais aujourd'hui la presse a le courage de le mettre par écrit.
En effet, des jeunes, loin d'être de mauvais bougres pour la plupart, s'attroupent devant la galerie commerciale à côté de la brasserie et ils passent leurs journées à traîner.
Une minorité procède en fin de journée ou pendant les vacances à de nombreux actes de vandalisme, d'incivilité voir de trafic de substances illicites, ce qui crée forcément un climat d'insécurité à l'égard des habitants.
C'est ainsi que des actes visant à détériorer le bien public sont commis :
- platines d'interphones défoncées,
- détériorations des parties communes des immeubles,
- actes de vandalisme sur les boîtes ERDF placées sur les parties communes avec tous les risques majeurs qui risquent d'en découler,
- rayures, bris de glace sur les voitures garées sur les emplacements aériens, lorsque ce n'est pas le vol,
- jets de pierre ou tags sur les vitrines ou stores des commerces.
- Tags sur les immeubles, containers brûlés,
- Personnes âgées se faidant prendre leur sac à main,....
Depuis de nombreuses années, j'ai la conviction que la vidéo surveillance est un moyen qui peut nous permettre de lutter contre l'insécurité et l'incivilité car les habitants résidant dans ces quartiers, qui travaillent, qui payent leurs impôts, leurs loyers et qui ne demandent qu'à être tranquilles chez eux n'ont pas à être victimes de délits sur leurs personnes ou sur leurs biens.
Je suis par conséquent POUR que NOTRE VILLE s'équipe de caméras de surveillance.
Mais, ce moyen technique devra être complété par des moyens humains et non pas un moyen au profit d'un autre comme j'ai pu l'entendre car il paraît évident que l'un ne va pas sans l'autre.
Certains, encore par pure idéologie ne souhaitent pas la vidéo surveillance en dénonçant :
- d'une part une atteinte à la vie privée alors que la loi est très pourtant très précise sur le droit à l'image.
Michèle Alliot-Marie, Notre Ministre de l'Intérieur vient de le rappeler aujourd'hui dans une circulaire qui stipule que
"L’usage de la vidéosurveillance est régi par l’article 10 de la loi n° 95-73 du 21 janvier 1995 modifiée, et par son décret d’application n° 96-926 du 17 octobre 1996 modifié. et que les conditions d’application de ces textes sont explicitées par les circulaires : INTD9600124C du 22 octobre 1996, INTD0600096C du 26 octobre 2006 et INTK0930018J du 2 février 2009.
Michèle Alliot-Marie précise en autre que "dans les lieux privatifs ou les locaux à usage exclusivement professionnel qui n’accueillent pas de public au sens de la loi, la réglementation de la vidéosurveillance mentionnée ci-dessus n’est pas applicable et que la mise en place éventuelle de caméras doit s’effectuer dans le respect de la vie privée et sans visionner la voie publique.
Par conséquent, les dispositions générales du Code civil sur le droit à l’image (article 9) ou des réglementations particulières, telle que celle du Code du travail (3ème alinéa de l’article L. 2223-32 et articles L. 1222-4 et L.1221-9) sont alors applicables.»
Le Ministère de l'Intérieur précise que l’article 226-1 du Code pénal punit d’un an d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende toute personne ayant volontairement porté atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui en fixant, enregistrant ou transmettant l’image d’une personne se trouvant dans un lieu privé, c’est-à-dire, selon la jurisprudence, un lieu qui n’est ouvert à personne sauf autorisation de celui qui l’occupe d’une manière permanente ou temporaire.
Michèle Alliot-Marie précise enfin afin de garantir le total respect à la vie privée de chacun que "Dans les cas très rares où le système de vidéosurveillance est relié à un traitement de données automatisées (fichier de données à caractère personnel), la loi Informatique et libertés du 6 janvier 1978 est alors applicable etque dans ce cas précis, les demandeurs doivent adresser une déclaration spécifique à la CNIL"
- et d'autre part un coût prohibitif du dispositif.
Cet argument n'est pas plus recevable et d'ailleurs le Maire de Paris a décidé d'investir dans la vidéo surveillance et a retenu une formule assimilantun partenariat public-privé, ce qui signifie que la Mairie de Paris financera des travaux de voirie pour faciliter le câblage du réseau et que L'État versera un loyer de 6 millions d'euros par an aux sociétés attributaires des marchés vidéo.
À charge pour elles de fournir et d'entretenir le matériel.
Mais c'est vrai qu'à Annemasse les réseaux permettant de faire éventuellement passer les câbles pour la vidéo surveillance risquent de ne pas être assez larges.
Il en est souvent ainsi lorsque l'on prend le moins disant en matière de délégation de services publics comme ce fut le cas en matière de câblage pour internet.
Dommage, car le jour où la vidéo surveillance devra être mise en place, ce sont les Annemassiens qui devront une nouvelle fois mettre la main à la pôche pour financer un câblage qui aurait dû être prévu avec davantage d'ambition.
A l'heure pourtant de faire des économies budgétaires, des dépenses supplémentaires importantes seront à prévoir. Mais à Annemasse, il devient coutumier de faire voter des avenants à chaque conseil municipal pour terminer des chantiers tels que cêux de la Maison des Sports et de l'Ecole Saint-Exupéry entre autre.